«iéto ?!» vous êtes prêts ? demandent les musiciens du Poitou avant de commencer à jouer ; quitte à le répéter si la foule de danseurs ne donne pas l’habituel «oyé !»
(scrol >)
Bon pour un baiser indescriptible
Boeuf, 5h du mat. Sur la terrasse de la brasserie du village, on danse dans le noir, à l’ombre des lampadaires. Au radar. Ah la jolie scottish. Là, un mec seul devant les piles de chaises du bar fermé. C’est sorti comme ça, de ma voix fatiguée au ton étonnamment bas et tranquille : “ Tu danses ? ”
En bref, j’ai fermé les yeux et je me suis laissée porter. C’était peut-être incroyable. Après cette danse, il n’arrêtait pas de me regarder. Et de m’inviter encore et encore. Jusqu’à arriver de l’autre côté du pont au lever du jour. Puis il m’a volé un baiser, contractuel. Il m’a donné un petit papier : Bon pour un baiser. “ Celui que tu veux. Tu choisis le baiser qui te plaît, et tu me l’échanges contre le bon.”
Un seul corps
Son visage, et tout son corps, laissent apercevoir sa jouissance et sa profonde intimité avec la musique.
J’imagine que je suis la musique ; ou l’instrument qu’il tient dans ses mains, qu’il connait par cœur et qu’il sait caresser pour en révéler sa valeur.
Dans les bras d’un danseur, je suis la musique. Avec le danseur, nous sommes un seul corps. Nous sommes cette histoire mélodieuse, charmeuse, entraînante, langoureuse.